Marine Goldwaser (France) : Ca a été un voyage fabuleux (en Roumanie) et je suis tombée amoureuse du pays !   I have been invited at the third edition of The International Festival of Yiddish Theater from TES (Bucharest), so I have had the chance to discover a great musician: Marine Goldwaser (France). Marine began her artistic journey on stage in her father’s Yiddish Theatre Company. She studied the recorder and clarinet at the Conservatory of Strasbourg and continued her studies at the CNSM in Lyon, researching the roots traditional flutes of Romania, gaining her a master of research and interpretation in 2014. In 2016,she has founded the trio “Le Petit Mish-Mash”, which combines Klezmer and gypsy music from Romania. Because I have sent my questions into English, but – after Bucharest – she has been with her band in Switzerland and she has explained she has not enough time to answer to me into English, she has sent her answers into French. So I have decided to keep her original answers into French, but also my questions into English. A French-Romanian mix that could definitely be understood by the Romanian peopele from United States.

– Marine Goldwaser, I have been watching you at The International Yiddish Theater third edition at TES, in Bucharest. What can you tell us about you?- Il y a eu beaucoup d’étapes différentes dans mon apprentissage et j’espère qu’il y en aura encore d’autres, car je me sens encore en apprentissage ! Je dois mes premières expériences marquantes à la compagnie de théâtre yiddish de mon père, qui est un comédien ayant consacré sa carrière à cette culture, et qui nous afait monter sur scène moi et mon frère dès notre plus jeune âge. Je chantais ou jejouais de la flûte, et cela a constitué en quelque sorte ma première école de la scène ! Parmi les étapes plus récentes, je peux parler de mes cours avec l’extraordinaire musicien qui a été mon professeur en Roumanie, Cezar Cazanoi.J’ai étudié avec lui la musique traditionnelles tout un été à Bucarest il y a deux ans, et son enseignement m’a profondément marqué et a beaucoup changé certaines chose dans ma perception et mon approche musicale. Je terminais alors mes études supérieures au Conservatoire National Supérieur de Lyon et je pensais avoir vu déjà pas mal de choses en matière d’enseignement, mais celui de Cezar a bouleversé mes à priori et a dépassé, je pense, le niveau d’exigence

en matière de concentration et de présence à la musique que j’avais connu jusquelà. En tout cas, la précision de l’entrainement, exécuté dans la lenteur avec une grande attention portée sur des détails du geste et de la pensée, a transformé monapproche de la pratique.- Why have you chosen to be ‘clarinettiste et flutiste’ and not…pianist ? – Pourquoi j’ai choisi de devenir flûtiste et clarinettiste ? Bonne question ! La flûte, je dois avouer que je n’ai pas vraiment choisi : j’ai voulu faire de la musique et mes parents, tout les deux artistes, avaient des revenus plutôt modestes, alors ils ont choisi cet instrument pour moi tout simplement parce quec’était abordable ! Puis ça m’a plu, alors j’ai approfondi ; la clarinette est venue plus tard, à l’adolescence : j’avais envie de faire du klezmer et j’étais aussi attiréepar le jazz ; j’étais déjà au conservatoire et j’ai pu y bénéficier d’un enseignement, comme deuxième instrument.- When have you been in Romania for the first time and how have you discovered The International Idish Theater Festival from TES in Bucharest? What are your opinions about the third edition (2018) of this festival?- Je suis venue la première fois en Roumanie en 2013, pour y faire mon premier « terrain » à la découverte des joueurs et des constructeurs de fluier, alors que je faisais un master en ethnomusicologie sur ce sujet dans le cadre de mes études au CNSM. Ca a été un voyage fabuleux et je suis tombée amoureuse du pays ! Par la suite, je suis revenue plusieurs fois et je pense que je reviendrais encore beaucoup ! Le prochain voyage prévu est d’ailleurs cet été au mois de juillet, ou nous préparons une tournée de sortie d’album avec le petit Mish-Mash ; J’ai découvert le théâtre yiddish de Bucarest en été 2014, alors que j’étudiais dans la ville ; je me suis mise en contact avec Cristina Mohan qui m’a fait visiter le bâtiment alors que les travaux étaient presque achevés, mais il n’était pas encore ré-ouvert ; Par la suite, par un hasard du petit monde yiddish, mon père a rencontré la directrice du théâtre durant un festival à NY ou il se produisait, et elle lui a proposé de venir travailler au théâtre de Bucarest l’année suivante ; il y a donc passé toute une saison dont il m’a fait les récits ; ensuite j’ai recontacté Cristina pour lui parler du petit Mish-Mash, et quelques mois plus tard elle m’a proposé de venir jouer au festival ! Quelle chance !